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Résistances ordinaires
9 juin 2014

Paranoïa…

Quand j’entends des infos comme celle qui est tombée ce weekend sur le « dérapage » de Jean-Marie Le Pen, je ne peux m’empêcher de penser que ça sert complètement le FN. En effet, dans l’ambigüité permanente dans laquelle est Marine Le Pen et son parti, ce genre de sortie lui donne de l’air. Il faut qu’elle se dédiabolise, sinon, impossible d’atteindre de nouveaux électeurs et d’obtenir un jour le pouvoir. Mais d’un autre côté, elle ne peut pas se couper de sa base et des militants « historiques » du front. Comment faire ? Elle se doit de conserver une image très propre sur elle, elle ne peut pas se permettre de diffuser sur son compte Facebook une photo compromettante. Mais son père lui, a conservé son image sulfureuse. Il peut donc avoir des propos antisémites, cela permet de rassurer la base, le FN est toujours fidèle à ses valeurs (analyse de Christian Combaz).

Les dirigeants du parti peuvent, de leur côté, se montrer choqués par ces propos, rassurants ainsi les nouveaux et futurs militants qui grossissent chaque jour les rangs frontistes.

 

Jean-Marie Le Pen est-il un problème politique pour le Front national ?

Bon, force est de constater que je n’ai pas trouvé beaucoup de presse ayant la même analyse (Le Figaro, Le Monde). Je dois être vraiment trop parano… D’autant plus que sur le plan européen, les propos de Jean-Marie Le Pen tombent vraiment mal pour Marine Le Pen. Au moment où elle connaît des difficultés pour constituer un groupe au Parlement européen (comme je l'expliquais dans une note précédente), tous les députés qui hésitaient à la rejoindre à cause de sa mauvaise image, auront définitivement fait leur choix. Alors, ce n’est que de la jalousie de la part du fondateur du FN ?

Ah moins que, paranoïa quand tu nous tiens, que le FN ne veule pas de groupe au Parlement européen, malgré la manne financière que cela représente. Parce qu’avoir un groupe, cela veut dire travailler, faire des amendements, des compromis, travailler avec cette Europe honnis et détestée.

La vérité doit certainement se situer à mi-chemin. Il n'est pas à écarter que Jean-Marie Le Pen soit jaloux du succès de sa fille, qu'elle réussisse là où il a échoué. Ou encore, qu'il soit en désaccord avec celle qui veut le pouvoir alors que lui a toujours pensé le FN comme un parti en dehors du jeu politique.

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